Charles Joughin, l’homme qui a survécu au naufrage du Titanic grâce à une bouteille de whisky. Il est né le 3 août 1878 à Liverpool. Il travailla dès l’adolescence en tant que cuisinier dans un restaurant puis s’engagea ensuite dans la marine où il servit comme boulanger durant près de 15 ans. Début avril 1912 , il est employé sur le Titanic. Lorsque le 14 avril le paquebot heurte l’iceberg, Charles est immédiatement réveillé et va ordonner à ses commis d’amener des balots de miches de pain à bord des quelques canots de sauvetage présents. Il est lui même invité à partir sur un canot mais refuse. Il se rend à sa cabine, boit une bouteille de whisky et va remonter sur le pont aider les femmes à embarquer dans les canots. Il aide ensuite à mettre par dessus bord transats et autres objets pour alléger le Titanic qui sombre. Il finit par se retrouver dans la mer, et survit dans une eau à -2 degrés grâce à l’alcool qu’il a ingurgité tandis que beaucoup de survivants meurent d’hypothermie. Il réussit à se hisser sur le dos d’une chaloupe retournée, avant d’être secouru par des marins du Mackay-Bennett. Par la suite il recommence à travailler sur les navires et survit à un deuxième naufrage, celui de l’Oregon, dans la baie de Boston. Il se marie et a une fille et une petite fille avant de mourir le 9 décembre 1956 à Paterson dans le New Jersey.
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Tirailleurs indigènes du Maroc en 1915, portant l’uniforme moutarde. Un adjudant ou adjudant chef se tient à droite avec ses décorations (Médaille Militaire, Médaille Coloniale et médaille du Maroc, ce qui signifie qu’il a combattu les troupes d’Abdelkrim el-Khattabi). Ce gradé est chef d’une section de mitrailleuse. L’homme au milieu porte la nouvelle chéchia en drap de laine moutarde tandis que les deux autres ont encore leur chéchia garance revêtue de son tissus cachou pour moins de visibilité. Enfin l’homme à gauche porte des brodequins de repos.
Merci à @history_and_colorization pour ce beau travail de colorisation et la description.
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Charles Élisée Duchemin portant son magnifique uniforme des Zouaves de la Garde Impériale, photographies prises entre 1862 et 1867.
Charles est né en Guadeloupe le 19 mai 1833, et était probablement esclave durant son enfance. Il s'est engagé en 1853, soit 5 ans après l'abolition de 1848. Cet homme passera sa vie dans près de 11 régiments différents, un sacré record :
- 5ème Régiment d'Artillerie
- 16ème Régiment d'Artillerie
- Régiment d'Artillerie à pied de la Garde Impériale
- 70ème Régiment d'Infanterie
- 1er Régiment Étranger
- Zouaves de la Garde Impériale
- 2ème Régiment de Génie
- 11ème Régiment d'Artillerie
- 2ème Escadron du Train des Équipages
- 18ème Escadron du Train
- 3ème Escadron du Train
Il participa aux campagnes suivantes :
- Campagne d'Orient (1855 à 1856)
- Campagne d'Italie et d'Afrique en 1861
- Guerre franco-prussienne de 1870
- Campagne en Algérie de 1871 à 1873
- Campagne de Tunisie de 1881 à 1883
Il a reçu la Médaille Militaire en 1866, puis a été fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1881. Il était entre autre récipiendaire de la médaille de Crimée, d'Italie, et de la Valeur Militaire Sarde. Il terminera sa carrière en tant que commandant en 1885, avant de prendre sa retraite et de se poser définitivement à Angers où il décède le 10 août 1908.
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L’origine de l’expression « battre à plate couture » daterait du XVème ou XVIème. Elle faisait référence au fait de frapper les tissus et les cuirs pour en aplatir les coutures. En maroquinerie cela permet un rendu plus esthétique en protégeant également le fil de l’usure. En couture cela servait à réduire le volume des ourlets d’autrefois qui étaient souvent très larges et inconfortables. L’expression s’est ensuite démocratisée lors d’une pièce de théâtre dans le registre de la farce ou un tailleur se met à fouetter un client « mal fagoté » dans ses habits.
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Perris Simon fût le seul soldat noir à avoir combattu dans l'armée impériale austro-hongroise pendant la Première Guerre mondiale.
Il apparaît pour la première fois dans un journal hongrois en 1914 : le "Pesti Hírlap", qui rédige un article à son sujet. Surnommé "l'invité exotique" par le journaliste, Perris serait né au Congo ou au Sénégal, et était le serviteur d'un ottoman qui l'a ramené très jeune à Berlin puis il a grandit à Budapest. Après la mort de son maître, il commença à travailler dans le cinéma de Nagyvárad où il est surnommé "le nègre du cinéma".
Perris se considère comme Hongrois. Il parle parfaitement la langue, s'exprime de manière soutenue, est cultivé et s'est adapté aux us et coutumes du pays. Au déclenchement de la guerre en 1914 il se présente plusieurs fois pour s'engager et aller au combat mais il est refusé à chaque fois : "J'ai très honte en tant que Hongrois. Je dois m'asseoir à la maison pendant que d'autres gars se battent contre les Moscovites. Je me fiche d'être désigné comme brancardier, emmenez-moi simplement au front et donnez-moi un fusil. Je pourrais m'occuper de quelques Russes".
En 1915, il finit par envoyer directement une lettre au Ministre de la Défense qui accède à sa requête. Après 6 semaines d'entraînement, il est envoyé sur le front de Galicie où il est surnommé "le patriote noir". Il est décoré de la médaille d'argent de la bravoure (en Hongrois : Tapferkeitsmedaille/Vitézségi Érem) et il est promu caporal. On lui demanda pourquoi il insistait tant pour s'engager, et Perris répondit "je veux mériter une fille hongroise !". Il change de nom et se fait appeler par la suite Ali Mahmud.
Le journal Élet sort cet article avec sa photo le 18 avril 1915 : "c'est un soldat avec un simple visage noir de suie qui marche dans la rue avec une grande fierté. Partout il est regardé et examiné, pourtant il ne porte pas un uniforme français mais hongrois". Il est également présenté suite à sa décoration comme un "miracle noir parmi les blancs, né quelque part dans l'un des coins des sables du désert".
La suite de son parcours est inconnue. En 1920 Nagyvárad se retrouva en territoire roumain et fût rebaptisée Oradea.
